Jean-Marie Le Pen a annoncé en septembre 2008 qu’il quitte la présidence du Front National en 2010. Avec lui, c’est la fin d’une génération de leaders politiques qui a connue son apogée dans les années 90.
Une véritable hécatombe. Il y a eu Lionel Jospin, ex-premier ministre socialiste, face à son échec aux élections présidentielles de 2002. Arlette Laguiller, porte parole de Lutte ouvrière, n’obtient que 1,33 % des suffrages en 2007. Son plus mauvais score depuis sa première candidature en 1974. Jacques Chirac, ancien président de la République, est à la retraite après une longue carrière.
En 2007, Ségolène Royal avait esquissé une VIe République. L’idée, vite avortée, aurait été le symbole du renouvellement politique en France.
La succession au capitaine de l’extrême droite. Au FN, les élections régionales de mars 2010 servent de tremplin pour Marine Le Pen, la tête de liste dans le Nord-Pas-de-Calais. C’est elle la petite bête qui monte, qui monte... La favorite, en quelque sorte, soutenue par Roger Holeindre et Alain Jamet, vice-présidents du parti. Comme son père, elle joue des coups médiatiques. Le débat sur l’identité nationale, qui prend fin un mois avant les régionales, est une aubaine. Il en a été de même pour la question des minarets en Suisse et la burqa.
Mais il y a aussi Bruno Gollnisch, tête de liste en Rhône-Alpes, très soutenu par les militants frontistes bien que moins populaire. Et Jean-Marie Le Pen reste candidat pour la région PACA, le fief de l’extrême droite.
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