mercredi 20 avril 2005

Vatican : « L’Eglise n’est plus orpheline »

« Habemus papam ! » s’est écrié hier le cardinal chilien Jorge Arturo Medina Estévez. La fumée blanche, signe de l’élection d’un nouveau Pape, sortait de la cheminée de la Chapelle Sixtine un peu avant 18 heures. Douze jours après les obsèques de Jean Paul II, le cardinal allemand Joseph Ratzinger a été choisi comme chef de l’Eglise catholique par un conclave de 115 cardinaux.

Lorsque les cloches de la basilique Saint-Pierre ont sonnées, confirmant la nouvelle, des milliers de pèlerins ont laissés éclater leur joie. Un groupe de nonnes et de prêtres entonnaient ensemble « Papa ! Papa ! Papa ! ». « Je savais que la fumée était blanche, nous avons un nouveau pape », exultait Silvia Cirello, adolescente de 19 ans.

« L’Eglise n’est plus orpheline », a déclaré le père Pasquale Borgomeo, directeur de Radio Vatican. Jean Paul II, de son vrai nom Karol Wjtyla, était des personnages les plus médiatiques de l’histoire contemporaine. Son successeur pourrait souffrir la comparaison avec cet homme charismatique dont le pontificat a duré vingt-six ans, le troisième le plus long de l’histoire.

Le cardinal Ratzinger, conservateur, était présenté comme le mieux placé pour prendre les rênes de l’Eglise. Dans cette période de crise de la religion catholique, il devra faire face à plusieurs défis – la chute des vocations, la concurrence des autres religions et l’évolution des moeurs – alors que le nombre de fidèles semble diminuer peu à peu depuis plusieurs décennies. Dix-sept pourcent de la population, soit un milliard de fidèles, se réclament du catholicisme.