lundi 21 décembre 2009

Quand je suis allé voir Avatar...



Ce lundi 21 décembre, c'était sortie familiale pour aller voir le film dont tout le monde parle depuis plusieurs semaines : Avatar de James Cameron.


La voiture garée, un quart d'heure avant le début de la projection, le nombre de places restantes se compte sur un peu plus que les doigts des mains de ma mère, mon beau-père, mon frère et moi réunis. Après un suspense insoutenable, nous passons le seuil de la caisse alors que l'écran affiche cinquante-deux places encore libres. Pire qu'un parking, le cinéma d'Agde est bondé.

Mais il ne suffit pas d'avoir fait la queue une fois pour avoir les tickets, il faut refaire la queue devant la salle pour avoir les fameuses lunettes 3D. Une grosse monture en plastique noire avec "XpanD" marqué sur le côté et les deux yeux peints en vert. A croire que des ingénieurs ont réfléchis qu'en plus du ridicule de porter des lunettes comme celles-ci dans une salle obscure, il valait peut-être mieux éviter le filtre rouge et le filtre vert qui rendent fou les daltoniens. Un petit panneau à l'entrée de la salle indique que la dégradation des lunettes pourrait coûter 50 € à l'utilisateur... gare aux bêtises.

En parlant de bêtises, il semble que la publicité locale est la meilleure chose à faire pour décrédibiliser un commerce, à en juger par celles qui sont diffusées bien avant que le film tant attendu commence. Le son mal enregistré, une voie monotone qui déclame l'adresse d'une agence immobilière ou au contraire une voix trop sautillante pour paraître sincère fait le tour d'un centre de beauté, les photos qui défilent à la façon d'un diaporama... tout ça fait très cheap.

Enfin bon, peut-être que le film va commencer ? Ah, non. Un court film en trois dimensions est là pour expliquer de manière abrutissante comment utiliser des lunettes 3D. Il semble que le nettoyage des filtres avec des lunettes soit une étape très importante. Et attention, il faut rendre les lunettes, étourdis (ou voleurs) que vous êtes ! "Cela ne vous sert à rien en dehors du cinéma." Très juste, ça ne sert d'ailleurs également à rien à l'intérieur du cinéma, alors que le film n'a toujours pas commencé et que mon frère revient s'asseoir à côté de moi avec du popcorn et une canette de thé glacé. "Le grand débat" est de savoir s'il a ramené du popcorn sucré ou salé. A mon grand désarroi, ça sera salé. Dommage ! J'aurais pu me la jouer à l'américaine et faire plus de bruit en mangeant que la bande de jeunes énervants derrière moi. Les six adolescents se trouvaient face à un grave problème de place, pour finalement expulser un des membres du groupe qui pousse en sortant un "vas-y je m'arrache". C'est dur la jeunesse.

Et sinon, le film ? Bof. Un autre blockbuster sur la longue liste des films américains à rallonge et très couteux. En fait, l'histoire m'a fait penser à Pocahontas, mais en 3D. Il semble que les Américains n'arrivent pas à faire le deuil de tous les Indiens qu'ils ont dû tuer pour coloniser l'Amérique.

D'ailleurs, en parlant de références cinématographiques, dans la dernière partie du film, un des personnage crie "Va-t-en et ne revient jamais !". Une réplique déjà entendue dans le Roi Lion.

Un film qui serait le concentré ultime des bons sentiments et des stéréotypes pauvres.

2 commentaires:

  1. Tu fais une critique ciné ou en tout cas tu parles d'un film donc je pouvais pas ne pas laisser de commentaires. C'est marrant parce que j'ai pas encore vu le film mais rien qu'à la bande-annonce je me suis dit la même chose que toi, ça ressemble à Pocahontas. J'ai plus qu'à aller le voir pour me faire une idée.

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  2. je serais honteuse d'admettre ayant vu Pocahontas (heureusement je ne l'ai jamais vu)

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