dimanche 28 mars 2010

Edito de mars : L'art du micro-trottoir


Le micro-trottoir est un peu la tâche ingrate que les journalistes plus expérimentés laissent aux stagiaires ou aux petits nouveaux de la rédaction. Une sorte de bizutage à l'entrée du petit monde des journalistes. Il faut être rapide, simple et concis pour recueillir la parole de l'homme de la rue, le passant, les électeurs. Un exercice très formateur.

Déranger les Montpelliérains le jour de leur repos dominical n'est pas une bonne idée. Le passage à l'heure d'été, ce 28 mars, leur impose une heure de sommeil en moins. Ce matin, les passants grognons et mal réveillés rechignent à répondre à deux petits jeunes, micros en main.

Certains ne s'arrêtent même pas, obligeant les journalistes à leur courir après. D'autres daignent à peine répondre, grommellent un vague "non" avant de s'enfuir.

Ou alors, il s'agit d'une certaine méfiance vis-à-vis des médias. Capter les bruits de la rue est tout un art. Sortir le bloc-notes, le micro ou la caméra - être enregistré - c'est intimidant.

Après deux semaines d'élections régionales, où l'abstention battait des records, on peut penser qu'il s'agit d'un trop plein de politique. Le sujet abordé, celui de la position délicate d'Hélène Mandroux au conseil municipal, ne fait pas recette auprès du quidam.

Bon, allez, si ça se trouve, Jacques Chancel, le présentateur de Radioscopie, sur France Inter, dans les années 1970, en est passé par là lui aussi.

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