lundi 22 mars 2010

Elections régionales : France Jamet règle ses comptes. Georges Frêche victorieux. Raymond Couderc remet la faute sur la crise.


Dimanche 21 mars, soirée électorale du second tour des élections régionales dans le Languedoc-Roussillon.

Le soir du premier tour, alors que les résultats définitifs n'étaient pas encore publiés, Jean-Louis Roumégas et Raymond Couderc jetaient l'opprobre sur le Front national. La tête de liste Europe écologie déclarait le 14 mars : « Cette montée du FN, qui est inquiétante, n'est pas un bon signe pour la démocratie. » Pour Raymond Couderc, qui mène la liste UMP, « il apparaissait qu'un grand nombre d'électeurs du Front national envisageaient de se reporter au second tour sur le candidat Georges Frêche. D'ailleurs, ça ne le gênait pas du tout. Il disait "Moi, je prends les voix, d'où quelles viennent." »

France Jamet, tête de liste du Front national dans le Languedoc-Roussillon, répond à leurs propos le soir du second tour. « Je crois que nos compatriotes ne s'y sont pas trompés. Je crois que M. Roumégas n'est pas très démocratique. Il assure en général ses sièges d'élu et ses campagnes sur des thèmes qui ne sont pas les siens. Il oublie souvent de dire que sa politique est avant tout mondialiste. Il est contre les frontières. Il est immigrationniste et trotskiste. » En ce qui concerne les propos de Raymond Couderc, France Jamet n'y va pas avec le dos de la cuillère. « Il aurait mieux fait de s'occuper de ses électeurs, ceux que M. Sarkozy a trahi. Il aurait mieux fait de répondre à leurs préoccupations, être à leur écoute plutôt que de regarder les postures de M. Frêche. »

Pendant ce temps là, Georges Frêche commente sa victoire auprès des journalistes. « Il y avait longtemps qu'on avait interiorisé la victoire. Ce qui m'importe ce n'est pas la victoire au niveau du Languedoc-Roussillon, c'est la victoire au niveau national. » Georges Frêche fait-il la pluie et le beau temps dans sa région ? « Je ne fais rien du tout. Ici, c'est les gens qui décident. Je n'ai qu'un maître : Le peuple, le suffrage universel. » « Je fais de la politique. J'ai lu Machiavel et j'ai lu Sun Tzu. Vous connaissez Sun Tzu ? C'est un stratège chinois du VIIe siècle. Il dit qu'il ne faut jamais lâcher. »

Pour Raymond Couderc, la crise explique en partie les raisons de sa défaite aux élections. « On est en train de payer une crise d'une dimension absolument extraordinaire. Cette crise a eu des effets : L'efficacité de l'action engagée par le président de la République est largement freinée par la crise. » Le Languedoc 2010 est-il différent ? La question reste ouverte.

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