vendredi 5 février 2010

Albert Camus : Le journaliste

Le Prix Nobel de littérature 1957 n’était pas qu’un écrivain, un dramaturge et un philosophe. Il était aussi un journaliste et un reporter engagé.



« Il parlait du journalisme comme seuls peuvent le faire ceux qui en ont parcouru tous les échelons – du sport – comme un vétéran du football – du théâtre – comme un comédien qui disposerait toujours du meilleur texte : le sien », écrivait Pierre Viansson-Ponté, journaliste politique du Monde, quelques jours après la mort de l’écrivain le 4 janvier 1960.

Albert Camus est entré à la rédaction de Combat en 1943. Il a travaillé pendant de longues années dans ce quotidien clandestin parisien qui se voulait être la « voix d'une France nouvelle ». Il signe plus d’une centaine d’éditos. « La civilisation mécanique vient de parvenir à son dernier degré de sauvagerie », écrit Albert Camus le 8 août 1945, après que la première bombe atomique américaine ait été lancée sur Hiroshima.

Avant d’entrer à Combat, Albert Camus et Pascal Pia, un ami journaliste, fondent le quotidien Alger républicain en 1938. « Camus fait scandale par ses prises de position contre l’oppression coloniale », écrit Chems Eddine Chitour, essayiste sur l’histoire de l’Algérie. Albert Camus publie dans ce journal une centaine d’articles, dont un de ses premiers reportages, « Misère de la Kabylie ». Cette région montagneuse est située au Nord de l’Algérie, peuplée par les Berbères. Alger républicain a été interdit en 1940 et en 1955.

Albert Camus : Un Albert Londres algérien ?

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