samedi 6 février 2010

20 définitions d'économie pour mieux comprendre les enjeux du capitalisme

Nicolas Sarkozy, lors de l'ouverture du forum économique de Davos le 27 janvier 2010, a dénoncé les dérives du « capitalisme financier ». Oui, mais qu'est-ce que c'est, le capitalisme financier ? Les médias et les politiciens en parlent comme si cette notion était évidente, sans en poser les principes élémentaires. Il est toujours bon de commencer par une définition. En voilà une vingtaine, liée au capitalisme. Des pistes pour mieux comprendre les enjeux autour de l'économie.

Capitalisme

Capitalisme financier : La subordination du processus de production pour l’accumulation de richesses dans un système financier (sujet à la spéculation). Le capitalisme financier oriente les ressources d'épargne vers les activités où elles obtiennent la plus forte rentabilité.

Capitalisme industriel : Associé à la Révolution industrielle. Il s'agit du développement du secteur secondaire (industries) alors que l’économie, à l’origine, était basée sur l’agriculture. Les machines permettent une forte augmentation de la productivité dans les activités manufacturières et agricoles.
Les piliers du capitalisme industriel : l’accumulation des richesses, la propriété privée des moyens de production, la rémunération du travail par un salaire.

Marché : Lieu de rencontre de l’offre des vendeurs et de la demande des acheteurs dans le but de réaliser un échange

Utilité marginale : Utilité (degré de satisfaction) qu'un agent économique tirera de la consommation d'une quantité supplémentaire d’un bien. Cette utilité marginale décroît avec la quantité de biens déjà consommée (l’utilité d’un deuxième téléviseur est moins importante que l’utilité du premier téléviseur).

L'entreprise

Entreprise : Unité économique et juridique produisant des biens et des services pour les vendre sur un marché afin de réaliser un bénéfice.

SARL (Société à responsabilité limitée) : Chaque associé (entrepreneurs – au minimum deux) apporte du capital à l’entreprise et reçoit des parts sociales correspondant à la fraction du capital qu’il détient. Les associés ne sont responsables que dans la limite de leur apport en capitale (en cas de faillite). Des entreprises plutôt familiales.

SA (Société anonyme) : Nécessite un capital de départ plus élevé – permet la réunion de nombreux actionnaires (au minimum sept). La responsabilité des actionnaires est la même que pour une SARL (en cas de faillite : il ne peut pas leur être retiré plus que ce qu’ils ont apporté). Les actionnaires reçoivent des dividendes (les bénéfices) et participent à la gestion de l’entreprise. Ils ont un droit de vote proportionnel à la part du capital détenu. Une SA implique la présence d'un conseil d’administration.
L'Etat

Etat : Forme d’organisation politique caractérisée par le monopole du pouvoir de contrainte sur un territoire et une population donnés, et par un ensemble de règles juridiques stables (constitution, lois, etc.).

Capitalisme d’Etat : Un système économique dans lequel l’État contrôle une part essentielle, voire totale, du capital, de l’industrie, des entreprises sur son territoire. L’Etat se comporte comme un entrepreneur.

Etat-Providence : Intervention de l’Etat dans le domaine social par l’intermédiaire du système de la Sécurité sociale (visant à garantir un revenu aux personnes touchées par certains risques sociaux : accident du travail, maladie, chômage, vieillesse, etc.).

La pensée de Karl Marx

La valeur : La valeur d’échange d’une marchandise est le travail qui y est incorporé.

La circulation monétaire : Pour Marx, la monnaie sert de moyen de circulation des biens, une fois déterminée comme étalon des prix ; sa fonction de moyen de circulation est la garantie pratique de son rôle monétaire comme mesure des valeurs.

La baisse tendancielle du taux de profit : Pour Marx, c’est une loi de l’histoire. Le taux de profit dans une économie capitaliste est condamné à chuter tendanciellement en raison de la concurrence exacerbée entre capitalistes et à mesure que les masses de capitaux investis augmentent.

Profit (ou plus-value) : Revenus de l’entreprise qui vont permettre de rémunérer ses propriétaires (bénéfices distribués) ou qui vont constituer de nouveaux moyens de financement pour l’entreprise.

Jacques Attali dans Une brève histoire de l'avenir

« Cœur » : Un ordre marchand qui parle la langue unique – universelle – de la monnaie et s’organise autour d’un seul centre. Une ville-coeur est capable de maîtriser l’évolution de l’idéologie qui assure son pouvoir.

Les nouveaux enjeux

Développement durable : Répondre au besoin de la génération du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Concilier le progrès économique et social avec la sauvegarde de l’équilibre naturel de la planète.
Délocalisation : Pratique des entreprises consistant à fermer une usine sur le territoire national pour une autre à l’étranger où les conditions de productions sont jugées plus favorables.

Globalisation financière : Mise en place d’un marché unifié de l’argent au niveau planétaire.

A différencier de mondialisation : Intégration économique mondiale qui va au-delà de l’internationalisation des échanges de marchandises, de services ou de capitaux et qui se caractérise par une mobilité parfaite des capitaux et par une concurrence accrue entre les firmes et les nations.
Fonds de pension : Caisses de retraite qui place l’épargne des futurs retraités dans des valeurs mobilières et des titres (actions) dans une optique de rendement à long terme.
Décroissance : Diminution régulière de la production d’un pays.

1 commentaire:

  1. Ton blog est vraiment bien Yves , je ne le decouvre qu'ajourd'hui mais continue :)
    Louis Alexandre

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