Le FLN ne s’est pas fait en un jour

A l'occasion du 55^e anniversaire des attentats de la Toussaint Rouge, les Chroniques de l'étudiant évoque la question de l'apparition du FLN en Algérie.


C’est avec les trente attentats de la Toussaint Rouge de 1954 que la France découvre l’existence du Front de libération nationale (le FLN). La montée du nationalisme et la misère ont été le terreau fertile du terrorisme en Algérie.

Les Algériens dans les années 1950 souffraient de la pauvreté. Trente-cinq milles personnes vivaient dans les bidonvilles d’Alger. En théorie, les Algériens étaient des citoyens français comme les autres. En pratique, les voix des Algériens à l’Assemblée nationale comptaient sept fois moins que celles des députés de la métropole. Et c’est sans compter la manière dont la colonisation a été menée par la France. Les terres des Arabes leurs ont été confisquées pour être redistribuées aux colons. Les pieds-noirs, ces Français de la métropole qui vivaient en Algérie depuis plusieurs générations, se voulaient être de véritables pionniers, vivant dans les mêmes difficiles conditions.

Ben Badis, un nationaliste algérien, déclarait en 1936 que l’Algérie « ne veut pas être de la France ». Dix-huit ans plus tard, l’« armée de libération » frappait un grand coup, causant la mort de sept personnes dans le pays. Peu de pertes, mais un signal fort envoyé aux Français.