dimanche 2 septembre 2007

Editorial du mois de septembre

Des étudiants au travail. Bibliothèque Universitaire de Montpellier III, Université Paul Valéry. DR.

Quel avenir pour les universités ?

Valérie Pécresse, la "Ségolène de droite", ministre de l'Enseignement supérieur, a initié et promulgué de manière très expéditive la "loi sur l'autonomie des universités" durant les vacances d'été.


    Parmi les changements prévus, 3 points clefs :
  • L'augmentation à la fois du nombre de responsabilités laissées aux universités et du contrôle de l'Etat sur l'enseignement supérieur.
  • D'autre part, dans le discours sur le lancement de la réforme de l'enseignement supérieur, la ministre promet 50% d'augmentation du budget dans un délai de 5 ans.
  • Ce nouveau texte prévoit également que les universités puissent recevoir de l’argent venant de fonds privés.
Vous noterez sans doute le paradoxe qui réside dans l'action du gouvernement qui, d'un côté, va supprimer 11 200 postes dans le secondaire et qui, de l'autre côté, adjuge une augmentation de moitié du budget universitaire. La gestion des fonds est-elle exécrable à ce point pour qu'on annonce des rééquilibrages de cette envergure ? Et qu'en est-il de la gestion de ces nouvelles responsabilités ? De plus, cette marche vers des fonds extérieurs à l'Etat ne sonne-t-elle pas comme une diminution, au final, des moyens alloués par le gouvernement à l'Enseignement ?

Les universités ont besoin d'argent. De même, les universités et l'Education nationale ont besoin d'être dépoussiérées et, surtout, mieux gérées. Mais pas n'importe comment. Il parait logique que réduire le nombre d'enseignants dans le secondaire, alors que le nombre de lycéens par classe excède souvent 30 élèves, ne va pas résoudre les problèmes existants mais plutôt en créer de nouveaux pour cette rentrée 2007.

On peut dire que les financements privés sont un bon moyen pour faire rentrer de l'argent pour les établissements du supérieur. Mais il y a fort à parier que cette autonomie accréditée par l'Etat, synonyme de plus ou moins de libertés, sera rongée au fur et à mesure par des entreprises influentes dont les universités dépendraient financièrement.

Toutes ces questions éveillent l'attention à propos de cette Nouvelle université. Le futur de nos écoles nationales dépendra de la vigilance des acteurs sociaux sur l'évolution de la mise en place des mesures prévues.

2 commentaires:

  1. Tres franchement je crois que le probleme des facultes n'est pas tant les effectifs ou les moyens. C'est surtout le manque cruel de competition, cette espece de voix royale jusque... au chomage souvent.

    IUT, ecoles decommerce ou d'ingenieur de la selection et des taux d'embauche a faire palir n'importe quelle faculte !

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  2. Je suis d'accord avec l'article .Les universités risquent de devenir dependantes a des entreprises.Il suffit de regarder outre atlantique!Les univ aux US.

    Sinon pour repondre a Seb qui pense que la competition est ce qu'il manque aux université je pense que le probléme est ailleur.

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